6 moyens pour aider mon manager à mieux reconnaître mon travail
« A-t-il réalisé que vous avez fait des heures supplémentaires pour boucler ce dossier ? ». Peut-être. En tout cas, il ne vous l’a pas dit. Voici les six moyens pour que votre manager reconnaisse davantage votre travail, s’il veut que vous boucliez le suivant avec autant d’ardeur selon l’article de Fleur Bouron dans Les Echos Start.
« La reconnaissance du travail est le talon d’Achille du management français », peut-on lire dans le rapport « Le nouveau rôle central des managers et l’enjeu de la reconnaissance au travail » de la fondation Jean Jaurès publié en septembre dernier. Et les chiffres sont implacables : fin 2021, 56 % des Français estimaient que leur travail était reconnu à sa juste valeur, contre 72 % au Royaume-Uni et 75 % en Allemagne. Doit-on se satisfaire de cette situation ? Pas vraiment, d’autant plus dans un contexte de « quiet quitting » où la reconnaissance du travail des équipes est un levier majeur pour retenir les talents au sein des organisations.
Alors voilà les six conseils faciles et peu coûteux pour améliorer les signes de reconnaissance du travail.
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Valoriser les efforts et pas uniquement les résultats
Les efforts sont « le parent pauvre de la reconnaissance », souligne Christophe Laval. […]Déjà en 2019, seuls 46 % des salariés indiquaient que la valorisation des efforts et des résultats était une pratique managériale existante dans leur entreprise, souligne le rapport de la fondation Jean Jaurès.
Ce manque de reconnaissance de l’implication des salariés peut avoir un effet pernicieux. « Le risque, c’est la démobilisation des salariés ».
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Témoigner de la considération : remercier, féliciter !
« Féliciter n’est pas naturel dans la culture française », note Isabelle Rey-Millet, professeur de management à l’Essec. Pourtant, exprimer sa gratitude peut fonctionner comme un « virus positif »
Le remerciement ne doit pas intervenir uniquement lorsque les salariés superforment, fustige Isabelle Rey-Millet mais au quotidien, pour le travail accompli.
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Permettre aux salariés de se projeter dans l’entreprise
Donner à voir les opportunités de croissance et d’évolution au sein de l’entreprise est un des meilleurs moyens de faire sentir aux personnes qu’elles ont de la valeur. « Pour garder ses talents, il faut leur ouvrir des perspectives », souligne Romain Bendavid, directeur du Pôle Corporate et Climat Social de l’Ifop, et auteur de l’étude réalisée pour la fondation Jean Jaurès.
Les entreprises françaises valorisent beaucoup leur attractivité externe et négligent souvent leurs ressources internes. « On n’a pas cette culture de la reconnaissance de l’interne. On la prend aujourd’hui en pleine figure au moment où on a du mal à retenir ses forces de travail », analyse ce dernier dans une référence à peine voilée au « quiet quitting »
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Encourager la prise d’initiatives
Autre moyen de témoigner de la reconnaissance envers son équipe : laisser aux salariés des marges de manœuvre pour proposer des idées et encourager la prise d’initiative.
Mais pour cela, il faut démocratiser le « droit à l’erreur ». […]« Sanctionner l’erreur est une hérésie car on sanctionne aussi la sortie de la zone de confort, l’initiative. On n’arrête pas de parler d’agilité, mais comment faire si on punit l’échec ? », note Isabelle Rey-Millet.
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Donner du (vrai) feedback
Eviter la technique du « sandwich », consistant à commencer par un retour positif, poursuivre avec un retour négatif et enrober le tout par un dernier retour positif, nous prévient la Harvard Business Review.
[…]« Il faut faire des feedbacks contextualisés sur un cas précis et explicites, surtout lorsqu’il y a des pistes d’amélioration », explique Isabelle Rey-Millet.
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La reconnaissance ne vient pas que du manager
« Il faut une reconnaissance transversale à 360 degrés, plaide Christophe Laval. La reconnaissance collective va générer une mobilisation collective. », souligne l’expert. En effet, l’appréciation entre pairs est fondamentale. Les jeunes générations la plébiscitent parfois même davantage que la hiérarchie. Et n’oublions pas que les managers aussi veulent être reconnus par leur équipe.
Mais pour créer une dynamique positive, les bonnes habitudes doivent devenir quotidiennes. « Les entretiens annuels sont une aberration », critique Isabelle Rey-Millet qui invite à en faire des gestes routiniers. Pour inscrire durablement la reconnaissance du travail dans la culture du management français et des entreprises, il faut combler le déficit de formation des managers en la matière, selon Christophe Laval.
Vous qui êtes dirigeant ou manager, que faites-vous pour améliorer la reconnaissance au sein de votre entreprise ?
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